« J'ai rencontré Jane Planson dans une église ! Non ce n'était pas lors d'une cérémonie (…). Il y avait juste elle et moi ; ses tableaux plus précisément, et moi me promenant, découvrant, m'arrêtant, (…) devant ses oeuvres ; ces visages, ces êtres qui m'attendaient. Pas de sacrement, mais Jane était sacrément présente dans ses toiles. J'étais accaparé et débordé, absorbé, empli. Mes yeux couraient d'un tableau l'autre, revenaient et inventaient une nouvelle forme de rallye. Il y avait, dans cet endroit voué au sacré, oui, comme une présence. Une évidence et une réalité rendues sans altération autre que la distance voulue par le créateur, cela s'appelle l'art, et j'étais conscient de cela, et mon esprit, plus vite que mes yeux, lui aussi allait d'une toile à l'autre et voulait rendre compte ; pour dire, remercier, et faire état et constat de ce qui lui avait été donné de ressentir ou plus simplement de vivre.
Il y avait dans cet endroit voué au silence beaucoup de mots qui tournaient ou dansaient dans ma tête. J'ai ensuite essayé de mettre un peu d'ordre dans cette ronde pour exprimer ce qu'une toile peut avoir d'impact et de résonance. Ce sont donc des mots d'immédiate connaissance et de reconnaissance réfléchie qui accompagnent les images, le travail de Jane, ; et la force de leur sincérité, et la vérité de leur beauté, ce qui, après tout, demeure le principal.
Peut-être, à ma suite, aurez-vous envie d'emprunter ce chemin ? Voici donc comment naît un livre, ce livre -, un regard qui voudrait se donner les mots afin de traduire au mieux ou au plus juste cette impression d'envahissement et de bonheur à la fois proche et lointain (un bonheur fait aussi de souffrance et de lucidité). Ce texte est né de cette rencontre, forte et déterminante. »
Didier Séraffin
Quand je rencontrai Didier Séraffin, (auteur du conte «Le voyage de la tâche d’encre aux pays des mots bavards» publié chez Christophe Chomant Editeur), et qu’il me fit part de son intention d’écrire un article « autour » de ma peinture, j’acceptai naturellement.
Quelques semaines plus tard, je reçus une missive de 40 pages, ciselée, juste, rigoureuse. Ce texte cheminait au-delà des impressions récurrentes que ma peinture pouvait susciter : il n’y était pas seulement question, de politique, d’engagement pour une cause juste, douloureuse et souvent perdue, mais également du temps, de son élasticité souveraine et salutaire ; il y était question de la vie dans ses moindres frémissements et non plus seulement des morts ou des expirants dans un hôpital misérable du Proche-Orient.
D. Séraffin fit émerger ce que je refoulais ou tout simplement ce que je ne voyais pas, à force de regarder ailleurs.
Heureuse qu’une telle réflexion existe, j’eus rapidement le projet de ciseler à mon tour un écrin pour ce texte qui, outre ses qualités littéraires propres, m’apparut sincère, vivant, troublant et non complaisant.
Jane Planson
La mise en page réserve une part égale aux mots et à l’image ; le texte est composé en Bell MT, une typographie plus souple et fluide que le Times -, et imprimé sur du papier Châtel 200g.
Les couvertures sont en médium, ou carton bois ou papier torchon Fabriano. Elles comprennent également de la toile de lin, du cuir, de la cire d’abeille et des pigments . La toile provient d’ oeuvres anciennes avortées ; la cire d’abeille, configurée en plaques, se dissout sous l’effet de la chaleur et se mêle aux pigments.
Au ciel décentré des êtres est un ouvrage artisanal ; chaque exemplaire est unique pour toute couverture réalisée en médium ou carton.
59 pages.
· couverture en médium, toile peinte, cire d’abeille et pigments. Format A3 ou A3+
· couverture cartonnée avec cuir ou toile peinte, cire d’abeille et pigments. Format A3 ou A3 +
· couverture en papier torchon 350 g. Format A3 ou A3+
· couverture en papier torchon 350 g. Format A4 ou A4 +
· couverture en papier torchon 350 g. Format A5 ou A5 +
· couverture cartonnée avec cuir ou toile, cire d’abeille et pigments. Format A5 ou A5 +